L’analyse des paramètres spermatiques que constitue le spermogramme est le premier outil diagnostic permettant l’évaluation du versant masculin du couple infertile. Cet examen indispensable avant toute prise en charge ultérieure se doit d’être réalisé à plusieurs reprises en raison des variabilités intra-individuelles [1]. Les résultats qui sont obtenus lors de cet examen, ainsi que le contexte clinique de l’infertilité du patient et de sa conjointe, sont déterminants pour orienter la prise en charge du couple. L’examen manuel macroscopique et microscopique de l’échantillon reste actuellement la méthode de référence pour la réalisation du spermogramme dans la majorité des laboratoires. Cette analyse souffre de grandes variabilités intra- et inter-laboratoires et d’un manque de précision malgré les efforts fournis [2]. Les dernières recommandations de l’OMS, concernant l’analyse du sperme, publiées en 2010, ont permis de sensibiliser les laboratoires à la mise en place stricte des techniques décrites et ainsi de tendre vers la standardisation des procédures. La participation à des contrôles qualité internes au laboratoire ou externes par le biais de sociétés spécialisées ou d’autres laboratoires partenaires est également un moyen de réduire les variabilités entre opérateurs ou laboratoires. Développés depuis plus de 20 ans, les automates de spermiologie ont progressé jusqu’à constituer aujourd’hui une alternative intéressante à l’analyse manuelle du spermogramme, permettant d’associer fiabilité des résultats et variabilité minimale.